Le pont de Buridan (également connu sous le nom de Sophisme 17) est décrit par Jean Buridan, l’un des philosophes les plus célèbres et les plus influents de la fin du Moyen Âge, dans son ouvrage intitulé Sophismata. Il s’agit d’un paradoxe autoréférentiel impliquant une proposition formulée à propos d’un événement qui peut ou ne peut pas se produire dans le futur.
Le pont de Buridano (également connu sous le nom de Sofisma 17) est décrit par Jean Buridan, l’un des philosophes les plus célèbres et les plus influents de la fin du Moyen Âge, dans son ouvrage intitulé Sophismata. Il s’agit d’un paradoxe autoréférentiel impliquant une proposition formulée à propos d’un événement qui peuvent ou ne peuvent pas se produire dans le futur.
Socrate veut traverser une rivière et arrive à un pont gardé par Platon. Les deux se disputent comme ça :
Platon :Socrate, si dans la première affirmation que tu prononces tu dis la vérité, je te permets de traverser. Mais si tu dis des faussetés, je te jetterai à l’eau.« .
Socrates: « Vous me jetterez à l’eau« .
La réponse de Socrate place Platon dans une situation difficile. Il ne pouvait pas jeter Socrates dans l’eau, parce que s’il le faisait, il violerait sa promesse de laisser Socrate traverser le pont s’il dit la vérité. D’un autre côté, si Platon permet à Socrate de traverser le pont, cela signifierait que Socrate a dit des choses fausses quand il a répondu :Vous me jetterez à l’eau« . Dans ce cas, Socrate devrait tomber dans l’eau. En d’autres termes, Socrate pourrait être autorisé à traverser le pont si et seulement s’il ne pouvait pas être.
Pour résoudre le paradoxe de Buridan, il propose trois questions :
- La proposition formulée par Socrate : « Vous me jetterez à l’eau » est-ce vrai ou faux ?
- La promesse de Platon est-elle vraie ou fausse ?
- « Que doit faire Platon pour tenir sa promesse ?«
En réponse à la première question, Buridan affirme qu’il est impossible de déterminer si la proposition de Socrate est vraie ou fausse. C’est parce que la proposition ‘Vous me jetterez à l’eau » est un futur contingent qui pourrait être vrai ou faux selon ce que fait Platon. Le Dr Joseph W. Ulatowski dit que Buridan a apparemment utilisé la thèse d’Aristote sur ce que la « vérité » pour trouver cette réponse. Aristote pensait qu’une proposition est vraie si et seulement si elle est vérifiée par l’état des choses telles qu’elles sont actuellement.
En déterminant la Valeur de vérité de la promesse conditionnelle de Platon, Buridan suggère que la promesse de Platon était fausse et que parce que Platon a donné sa promesse de manière imprudente, il n’est pas obligé de le garder.
Lors de l’examen de la troisième question, « Que doit faire Platon pour tenir sa promesse« , Buridan affirme que Platon n’aurait pas dû faire une promesse conditionnelle en premier lieu. Il suggère également que Platon aurait pu s’assurer que la condition était formulée de manière à ne pas provoquer de contradiction ; car Platon ne peut pas tenir sa promesse conditionnelle sans la violer, n’est pas obligé de tenir sa promesse. Ulatowski souligne que cette interprétation est le contre-pied d’un principe d’Emmanuel Kant : « l’obligation implique la possibilité« .
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