Qui n’a jamais roté après un repas copieux ou une gorgée de soda trop rapide ? Si le rot, ou éructation, est souvent source d’amusement chez les enfants, il peut susciter gêne et questionnements chez l’adulte. Bien souvent bénin, ce phénomène naturel ne doit néanmoins pas être ignoré lorsqu’il se fait trop insistant. C’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui de faire la lumière sur le mystérieux mécanisme du rot.
Le rot : un mécanisme naturel expliqué
Pourquoi rote-t-on ?
Les rots sont le résultat d’une expulsion d’air, accumulé dans notre estomac et relâché par la bouche. Ce phénomène physiologique normal intervient généralement après les repas pour faciliter la digestion et soulager notre système gastro-intestinal. Roter permet simplement à notre corps de se débarrasser des gaz superflus.
Mais comment l’air arrive-t-il dans notre estomac ?
Lorsque nous mangeons, buvons ou avalons notre salive, nous ingérons également de l’air. C’est ce que les spécialistes appellent l’aérophagie. En petite quantité, cette ingestion d’air ne pose aucun problème mais en excès elle peut provoquer des ballonnements et donc ces fameuses éructations.
C’est le moment de plonger plus profondément dans les entrailles de cette problématique en abordant les principales causes des rots fréquents.
Les principales causes des éructations fréquentes
Aérophagie et anxiété
Comme nous l’avons dit, l’aérophagie est une cause courante de rots. Parfois, le simple fait de parler en mangeant, de mâcher du chewing-gum ou de boire à la paille peut augmenter la quantité d’air avalée. L’anxiété et le stress peuvent également jouer un rôle important. En effet, certaines personnes ont tendance à avaler plus d’air lorsqu’elles sont anxieuses ou stressées. Ce comportement peut se manifester par des rots plus fréquents.
Certains aliments et boissons favorisent les rots
Le corps humain n’est pas un fan des boissons gazeuses ni des repas trop copieux. La consommation excessive de ces produits peut augmenter la production de gaz dans notre estomac, provoquant ainsi davantage d’éruptions.
Maintenant que nous avons identifié les principaux facteurs déclencheurs de rots, il serait intéressant d’examiner plus en détail quels types d’aliments peuvent être responsables de ce phénomène.
L’alimentation et les rots : quels sont les aliments incriminés ?
Les boissons gazeuses et alcoolisées
Parmi les coupables figurent bien sûr les boissons gazeuses et alcoolisées, qui favorisent la libération de dioxyde de carbone dans l’estomac. Ce gaz doit ensuite être évacué par le haut, ce qui entraîne des rots.
Les aliments riches en fibres
Les légumineuses, les choux, les oignons ou encore les pruneaux et les céréales complètes, bien que bénéfiques pour la santé, peuvent également augmenter la production de gaz lorsqu’ils sont décomposés par notre flore intestinale.
Cependant, une bonne idée est de noter que si certains aliments peuvent favoriser les rots, d’autres symptômes comme la douleur ou le reflux acide devraient vous inciter à consulter un médecin. Cela pourrait être le signe d’une pathologie cachée.
Quand les rots excessifs cachent une pathologie sous-jacente
Gastroparésie et reflux gastro-œsophagien
La gastroparésie, maladie qui ralentit ou arrête la vidange de l’estomac, peut être à l’origine de nombreux rots. De même, le reflux gastro-œsophagien (RGO), qui se produit lorsque l’acide gastrique remonte vers l’œsophage, peut provoquer des éructations fréquentes.
Fonction thyroïdienne et dyspepsie fonctionnelle
Nos glandes thyroïdiennes peuvent également jouer un rôle dans l’apparition des rots. En effet, une hyperthyroïdie peut accélérer le transit intestinal et provoquer des rots. A l’inverse, une hypothyroïdie peut ralentir le transit et entraîner des ballonnements et des éructations. De même, la dyspepsie fonctionnelle, caractérisée par une sensation de plénitude ou de malaise digestif chronique, peut être associée à des troubles d’éructation.
Sachant que les symptômes peuvent suggérer une pathologie sous-jacente, voyons maintenant comment nous pouvons gérer et traiter ces éructations pour réduire les rots dans notre vie quotidienne.
Gestion et traitements des éructations pour moins roter au quotidien
Les mesures hygiéno-diététiques
La première chose à faire est d’adopter de bonnes habitudes alimentaires : manger lentement, éviter de parler en mangeant, limiter la consommation d’aliments riches en fibres et de boissons gazeuses. Il est également recommandé de pratiquer une activité physique régulière pour favoriser le transit intestinal.
Médicaments antiacides et prokinétiques
Lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas, on peut avoir recours à des médicaments comme les antiacides, qui neutralisent l’excès d’acidité dans l’estomac, ou les prokinétiques, qui accélèrent la vidange gastrique.
Nous espérons que ce tour d’horizon vous a permis de comprendre que roter, bien que parfois gênant, est un mécanisme naturel de notre corps. Toutefois, des rots trop fréquents peuvent être le signe d’un trouble à ne pas négliger. Restez à l’écoute de votre corps et n’hésitez pas à consulter un spécialiste si besoin.
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